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VISCO-SUPPLEMENTATION ARTICULAIRE

La visco-supplémentation est un acte thérapeutique consistant à injecter dans une articulation touchée par l’arthrose un gel d’acide hyaluronique destiné à améliorer les propriétés de viscosité et d’élasticité du liquide synovial altéré au cours de cette pathologie.

La visco-supplémentation permet ainsi de réduire la douleur liée à la dégradation du cartilage et d’améliorer la mobilité de l’articulation pendant plusieurs mois.
L’injection est possible dans quasiment toutes les articulations touchées par l’arthrose.
Selon les situations, et afin d’optimiser l’effet de la visco-supplémentation, nous pouvons être amenés à effectuer au préalable une ponction articulaire consistant en une évacuation de l’épanchement intra-articulaire et/ou une injection de corticoïdes. L’injection d’acide hyaluronique dans l’articulation se fait sous guidage radiographique en temps réel permettant une grande précision pour un maximum d’efficacité et de sécurité.

Déroulement d'une visco-supplémentation

Informations médicales à signaler avant la prise de rendez-vous

La visco-supplémentation est un acte médical qui nécessite une prescription de votre médecin traitant ou d’un médecin spécialiste. Le médecin radiologue peut aussi vous proposer un tel geste suite aux éléments de diagnostic constatés.

Pensez à apporter votre dossier médical, courriers, précédents résultats.

Lors de la prise de rendez-vous veuillez signaler :

  • Prise de médicament anticoagulant ou anti-agrégant plaquettaire
  • Des troubles de la coagulation
  • Une éventuelle infection en cours
  • Anomalie de la peau en regard de la zone à traiter
  • Antécédent allergique (Produit de contraste, médicamenteux, bétadine, latex, sparadrap).
  • Antécédent de diabète (des fluctuations de la glycémie sont observées en cas d’injection de corticoïdes accompagnant parfois la visco-supplémentation, y compris lors d’un traitement local).
  • Grossesse

Ces éléments sont importants car ils peuvent conduire à l’annulation de l’examen du fait de risques particuliers (contre-indication) ou peuvent conduite à modifier la pratique du geste.

L’examen

L’examen se fait en position allongée. Après une désinfection cutanée, le médecin radiologue met en place sous contrôle radiographique une aiguille fine en regard du site à infiltrer, après anesthésie locale.
La confirmation du bon positionnement de l’aiguille s’effectue par l’injection d’un peu de produit de contraste iodé. Puis l’on injecte le produit de visco-supplémentation.

L’injection peut reproduire vos douleurs.

L’examen dure environ 10 minutes.

Après l’examen

L’examen terminé, vous repartirez chez vous. Selon le site traité, vous devrez être accompagnés afin de ne pas conduire.

Afin que l’infiltration soit la plus efficace possible, vous devrez garder votre articulation au repos pendant 36 heures avec éventuellement le port d’une attelle de maintien.

Si besoin un arrêt de travail de 2 jours vous sera remis après le geste.

Quelles complications peuvent survenir après le geste :

Toute intervention sur le corps humain, même réalisée par des équipes compétentes s’entourant de précautions maximales comporte un risque de complications :

  • Hématome au point de ponction : il se résorbera spontanément en quelques jours.
  • Douleurs au point d’injection celles-ci sont fréquentes et normales tant qu’elles sont supportables et qu’elles ne s’accompagnent pas de fièvre. Une ordonnance d’antalgiques peut vous êtes prescrites.
  • Une réaction vasomotrice transitoire, de survenue brutale, caractérisée par un érythème intense du visage associé à une sensation de chaleur en lien avec les corticoïdes : cet effet secondaire est bénin et peut durer de 2 à 48 heures.
  • Moins fréquente, une réaction inflammatoire : gonflement et/ou douleur
  • L’apparition de fièvre doit faire craindre une infection. Toutes les précautions d’asepsie sont prises pour éviter ce type de complication exceptionnelle. Si vous présentez ces symptômes, consultez votre médecin en urgence.
  • Un malaise ou un évanouissement est toujours possible, il sera sans gravité, le personnel de radiologie est formé à y faire face.
  • Une allergie : les produits injectés sont des médicaments et peuvent causer une réaction allergique plus ou moins sévère, les équipes de radiologie sont formées pour y faire face.

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