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INFILTRATION DE PRP (PLASMA RICHE EN PLAQUETTES)

L’injection de concentré plaquettaire (PRP), une technique issue du sport de haut niveau.

L’injection de concentré plaquettaire (PRP) est utilisée dans le monde sportif de haut niveau depuis de nombreuses années. Désormais accessible dans les cliniques, le but de cet examen est de stimuler la cicatrisation d’un tendon (tendinopathie fissuraire), du cartilage (arthrose), ou d’un muscle lésé (déchirure musculaire), en injectant au sein de la zone pathologique les composés sanguins actifs à l’origine de la cicatrisation.

Le rôle des plaquettes dans la cicatrisation

 

Des composants clés du sang

Dans le sang, les plaquettes sont les composants à l’origine des phénomènes de cicatrisation et de coagulation. Elles contiennent des facteurs de croissance et des biomolécules possédant des propriétés anti-inflammatoires et antalgiques.

Une concentration optimisée

Elles ne représentent que 4 % de la totalité de la masse sanguine, contre 93 % pour les globules rouges. La centrifugation du sang permet d’inverser cette proportion et de disposer d’un plasma avec les «plaquettes concentrées», ce qui va stimuler la cicatrisation.

 

Un procédé personnalisé et naturel

 

Une régénération propre à chacun

Le procédé repose sur l’utilisation de vos propres cellules et leurs capacités naturelles de régénération. Il peut donc exister une variation naturelle des résultats entre individus.

Un effet progressif mais durable

Le but du PRP est bien évidemment d’obtenir une amélioration significative des symptômes. Cette amélioration n’est pas immédiate mais progressive, avec une efficacité à moyen et long terme (6 mois à un an).

Une alternative aux traitements lourds

Cela peut éliminer le besoin d’avoir recours à des traitements agressifs comme un traitement médicamenteux à long terme ou une chirurgie.

 

Les différentes indications du PRP

 

En fonction de la zone à traiter

  • Injection intra-tendineuse : pour les tendinites fissuraires et tendinopathies chroniques.

  • Injection intra-articulaire : pour des lésions cartilagineuses focales chez le sujet jeune et sportif, ou pour des lésions plus étendues d’arthrose.

Complémentarité avec d’autres traitements

En intra-articulaire, le PRP peut être complémentaire d’une visco-supplémentation (injection d’acide hyaluronique).

Exemples d’injections réalisées

  • Intra-tendineuses : tendon d’Achille, épicondylien, tendon patellaire, tendon quadricipital

  • Intra-articulaires : genou, cheville…

Pourquoi sous guidage échographique ou radiologique ?

Le guidage échographique ou radiologique permet un suivi en temps réel de l’aiguille afin d’injecter le PRP avec une extrême précision dans la zone à traiter (tendon, muscle, articulation). Cette technique de guidage par l’imagerie est indispensable afin de garantir un maximum d’efficacité et de sécurité.

Déroulement d'une infiltration de PRP

Informations médicales à signaler avant la prise de rendez-vous

Lors de la prise de rendez-vous veuillez signaler :

  • Prise de médicament anticoagulant ou anti-agrégant plaquettaire
  • Des troubles de la coagulation
  • Une éventuelle infection en cours
  • Anomalie de la peau en regard de la zone à biopsier
  • Antécédent allergique (médicamenteux, bétadine, latex, sparadrap).
  • Grossesse

Ces éléments sont importants car ils peuvent conduire à l’annulation de l’examen du fait de risques particuliers (contre-indication) ou peuvent conduite à modifier la pratique du geste.

Préparation

L’infiltration de PRP est un acte médical qui nécessite une prescription de votre médecin traitant ou d’un médecin spécialiste. Le médecin radiologue peut aussi vous proposer un tel geste suite aux éléments de diagnostic constatés.

Pensez à apporter votre dossier médical, courriers, précédents résultats.

L’examen

Le premier temps consiste en une prise de sang classique.

Quelques ml sont prélevés sur une veine du pli du coude. Le sang est ensuite centrifugé.

On récupère au bout de 10 minutes et en condition stérile le sérum (3 ml ou 4 ml) qui contient les plaquettes d’où le nom de concentré plaquettaire (ou PRP Platelet Rich Plasma).

Le deuxième temps consiste en une infiltration guidée par échographie ou radiographie selon la lésion à traiter.

L’examen se fait en position allongée. Après une désinfection cutanée, le médecin radiologue met en place sous contrôle radio ou échographique une aiguille fine en regard du site à infiltrer.

Une anesthésie locale sur le trajet de l’aiguille est réalisée. Par contre il n’est pas possible d’anesthésier la zone à infiltrer car l’anesthésiant local désactive les plaquettes. Une fois l’aiguille en place, on injecte le PRP. L’injection de PRP peut reproduire des douleurs.

L’examen dure environ 30 minutes.

Après l’examen

L’examen terminé, vous repartirez chez vous. Selon le site traité, vous devrez être accompagnés afin de ne pas conduire.

Afin que l’infiltration soit la plus efficace possible, vous devrez garder votre articulation au repos pendant 48 heures et limiter votre activité physique pendant 7 jours, avec éventuellement le port d’une attelle de maintien.

Si besoin un arrêt de travail vous sera remis après le geste.

Le muscle, le tendon ou l’articulation traité reste fragile les 21 premiers jours durant lesquels la cicatrisation s’amorce. La cicatrisation se poursuit durant plusieurs semaines souvent accompagnée par de la kinésithérapie (au bout de 5 à 7 jours).

Quelles complications peuvent survenir après le geste :

Toute intervention sur le corps humain, même réalisée par des équipes compétentes s’entourant de précautions maximales comporte un risque de complications :

  • Hématome au point de ponction : il se résorbera spontanément en quelques jours.
  • Douleurs au point d’injection celles-ci sont fréquentes et normales tant qu’elles sont supportables et qu’elles ne s’accompagnent pas de fièvre.
  • Une ordonnance d’antalgiques peut vous êtes prescrites.
  • La prise d’anti-inflammatoires n’est pas recommandée durant les 15 premiers jours après l’injection de PRP du fait du risque d’interaction avec le PRP.
  • Une réaction vasomotrice transitoire, de survenue brutale, caractérisée par un érythème intense du visage associé à une sensation de chaleur en lien avec les corticoïdes : cet effet secondaire est bénin et peut durer de 2 à 48 heures.
  • Moins fréquente, une réaction inflammatoire : gonflement et/ou douleur.
  • L’apparition de fièvre doit faire craindre une infection. Toutes les précautions d’asepsie sont prises pour éviter ce type de complication exceptionnelle. Si vous présentez ces symptômes, consultez votre médecin en urgence.
  • Un malaise ou un évanouissement est toujours possible, il sera sans gravité, le personnel de radiologie est formé à y faire face.
  • Une allergie : les produits injectés sont des médicaments et peuvent causer une réaction allergique plus ou moins sévère, les équipes de radiologie sont formées pour y faire face.

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